Une méthode d’analyse préventive
Il est possible de faire des analyses des accidents mortels afin d’évaluer et de donner des conseils pour aider à diminuer le nombre de victimes. Pour cela, il est important de connaitre le volume total du phénomène pour évaluer la fréquence réelle des accidents. En Suède, les accidents mortels en 1997 étaient de 23 à environ 1 million d’habitants. L’analyse des données des années 90 jusqu’à aujourd’hui montre un doublement des accidents mortels en 7 ans.
Si vous comparez le nombre d’accidents mortels avec le nombre de plongeurs brevetés, vous obtenez une meilleure représentation de la réalité. Le nombre de nouveaux brevets est passé de 11 000 à 18 000 par an, soit une augmentation de 60%. Le nombre total de plongeurs actifs n’est pas connu, mais sur une période de 8 ans, la population de plongeurs scandinaves peut être augmentée d’environ 100 000 unités, si tous les nouveaux brevets sont restés en activité. Si en même temps la population augmentait de 60% et les accidents mortels de 20%, il semblerait que l’incidence de ces derniers diminue.
Est-ce la meilleure méthode ?
Cependant, n’y a-t-il pas une méthode plus appropriée pour l’analyse ? Les statistiques d’accidents peuvent être basée sur plusieurs critères :
- Le nombre de brevets
- Le nombre de plongeurs actifs
- Le nombre total de plongées par an
Si nous prenons en compte les accidents avec le nombre de brevets, il faut savoir combien de fois les plongeurs font des sorties dans les fonds marins. Une analyse de 1996 avait révélé un nombre de 10 immersions en moyenne par an. Le nombre d’accidents mortels n’est augmenté que de 30%. Cependant pour être davantage précis dans les détails il faudrait se concentrer sur les plongée, quel type de plongée, combien d’heure, quelle profondeur, avec tous ces détails nous serions alors beaucoup plus réalistes sur ce qu’il se passe.
Nous savons qu’une demi-heure à 12 mètres présente moins de risque de 10 minutes à 39 mètres. La profondeur associée au temps d’exposition peut être un facteur de statistique pour mesurer l’ampleur des risques, sauf si les plongeurs et leurs plongées restent constant, il est difficile de s’exprimer sur l’augmentation de mortalité. Toutefois, si on prend en compte l’augmentation d’une année à l’autre de la profondeur d’immersion et le séjour, il serait plus facile d’interpréter les accidents mortels.

La forme physique du plongeur
De plus, il faut prendre en compte en plus du temps et de la profondeur, le niveau physique du plongeur. Car sa consommation d’air sera plus ou moins élevé selon son stress et la panique que ça peut entrainer. La plongée profondeur est une plus grande charge de travail, une plus grande exposition au froid et un plus grand stress émotionnel. Ainsi d’après l’auteur, le nombre d’accidents peut être exprimé à cause du volume d’air qui est comprimé et que le plongeur respire sous l’eau.
Toutefois, la méthode d’analyse ne permet pas de séparer les différents types d’environnement tels que la plongée hors la zone sécurisée, la plongée sous glace, la plongée souterraine ou la plongée sur épaves. Cependant elle permettrait une explication des résultats actuels.